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Pourquoi intervenir ?

Les troubles du neurodéveloppement correspondent à un développement cérébral différent de la norme. Ce ne sont donc pas des « maladies », dont on pourrait définitivement « guérir », mais il est possible d’intervenir, à tout âge, afin d’en réduire sensiblement les symptômes et le retentissement.

Une fois le diagnostic médical posé (par un psychiatre ou un neurologue), l’objectif n’est surtout pas de normaliser un fonctionnement, des comportements, mais de réduire la souffrance, en trouvant ensemble des solutions, des clés pour mieux fonctionner dans certains contextes. Il s’agit de (ré)apprendre à se connaître, d’identifier et de s’appuyer sur ses forces, pour ne plus se sentir contraint•e, limité•e, et aspirer à être soi-même, éveillé•e, libre, engagé•e dans une vie qui a du sens.


Psychoéducation / Education thérapeutique

La psychoéducation vise à comprendre, à faire face et à apprendre à cohabiter avec son fonctionnement, son trouble. Elle repose sur un apprentissage théorique, pratique et comportemental, ainsi que sur le partage, l’écoute et le soutien. Cette approche consiste d’une part à compléter ses connaissances ; cela s’adresse à la personne diagnostiquée, mais aussi à son entourage. L’autre objectif de cette approche est de développer ses compétences d’adaptation pratiques et relationnelles.
Ensemble, nous élaborons des stratégies vous permettant de mieux maîtriser vos symptômes, de gagner en autonomie et en efficacité au quotidien. Les outils et compétences que vous mobiliserez et développerez vous permettront de reprendre confiance en vos capacités, de (re)définir vos projets et d’optimiser les conditions de leur réalisation.

Remédiation cognitive et métacognitive fonctionnelle

Comme son nom l’indique, la remédiation cognitive cible l’amélioration des fonctions / symptômes cognitifs (ex : attention, mémoire, inhibition/impulsivité, flexibilité/rigidité, planification, cognition sociale…). Cela consiste :
– soit à restaurer les fonctions déficitaires en s’appuyant sur l’automatisation (voie inconsciente) via leur entraînement,
– soit à compenser les déficits en s’appuyant sur le contrôle (voie consciente) et la régulation, via la connaissance de soi et de son fonctionnement (« métacognition ») et l’apprentissage de stratégies et compétences alternatives.

La visée se veut ici fonctionnelle, en associant les aspects cognitifs et psychosociaux. Elle repose principalement sur la prise de conscience et la mise en contexte des apprentissages, afin de généraliser les acquis aux différentes sphères de la vie « réelle ».

Soutien et développement des habiletés sociales et émotionnelles

Bien que celles-ci soient de natures différentes, le TDAH et le TSA sont associés à des difficultés dans les interactions sociales.

L’entraînement spécifique de la cognition sociale repose sur le développement et le renforcement de compétences communicationnelles et émotionnelles, telles que la reconnaissance, la compréhension et l’expression des émotions, le repérage et le décodage des signaux sociaux, la compréhension des conventions sociales, l’intégration d’outils de communication efficaces, la résolution de problèmes sociaux.

Les séances peuvent être individuelles ou collectives. Leur objectif est d’améliorer la compréhension et l’usage des codes sociaux, afin de gagner en aisance, d’améliorer les relations interpersonnelles et d’apprendre à s’intégrer dans différents contextes.


Régulation émotionnelle

Apprendre à réguler ses émotions bénéficie à la personne porteuse du trouble – qui développe de nouvelles compétences d’adaptation et dispose d’une meilleure stabilité émotionnelle, mais aussi à son entourage – que des débordements émotionnels récurrents peuvent mettre en difficulté et épuiser. Les effets peuvent ainsi favoriser une meilleure qualité des relations.

Ce travail peut s’appuyer sur différentes techniques de relaxation, de respiration, de visualisation, d’ancrage, de pleine conscience… que la répétition permet d’automatiser pour mieux faire face à certaines situations, ou sur le développement de stratégies de contrôle, à travers la connaissance des émotions et de leurs différentes composantes, l’identification, la compréhension, l’expression et l’auto-régulation de ses réactions et états émotionnels.

Les effets s’observent au niveau des relations sociales/familiales, mais aussi des performances (académiques, professionnelles) et de la santé (mentale et physique).

Soutien psychologique

Les personnes porteuses d’un TND n’en souffrent pas directement, au sens pathologique ; ce sont les compensations mises en place, l’incompréhension et la lutte contre les difficultés que cela implique dans certaines situations, les exigences sociétales, sociales, le regard des autres… qui peuvent avoir des répercussions psychologiques (anxiété, dépression, faible estime de soi…).

Ce temps d’échange est également celui de l’écoute et de l’accueil de ces souffrances, dans un espace sûr et confidentiel, bienveillant et sans jugement, au sein duquel chacun peut librement et consciemment explorer, interroger et comprendre son fonctionnement, ses expériences, difficultés, ressources, émotions, trouver des solutions.

L’entourage peut également bénéficier d’un soutien ponctuel, où il pourra exprimer les difficultés liées au trouble de son proche, mais aussi mieux comprendre, apprendre à mobiliser efficacement ses ressources, et trouver des clés de résolution.

Adapter l’environnement

La dimension contextuelle des TND signifie que les difficultés ne s’expriment que dans certains environnements / circonstances. De plus, ce qui peut être qualifié de déficit dans une situation pourra être une force dans un autre contexte (ex : le vagabondage mental peut nuire à la capacité à suivre une conversation, mais permettre la génération de nombreuses idées dans un contexte créatif).

Il est donc également utile de s’interroger sur le contexte environnemental, de procéder à des adaptations dans l’environnement existant (ex : mettre un casque anti-bruit pour limiter les stimulations auditives ; négocier des horaires adaptés) ou alors de choisir d’investir des environnements adaptés à son fonctionnement (ex : choisir un lieu de travail avec des bureaux indépendants plutôt qu’un open space ; opter pour une profession indépendante plutôt que salariée).

Il s’agit de trouver l’équilibre entre les difficultés à résoudre, et les forces à cultiver.


Lorsque d’autres troubles sont associés, ou que des dimensions impactées relèvent d’autres compétences, une réorientation vers d’autres professionnels est à envisager. La prise en charge, pour être globale, se veut multi-disciplinaire.